Cour de Justice de l’Union Européenne : des précisions utiles apportées sur le régime de la quasi-régie conjointe et sur le contrôle analogue qui n’ont pas d’incidence sur la situation des structures in house en France (sociétés publiques locales,….)

Par une décision du 22 décembre 2022, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) est venue compléter les règles encadrant la quasi-régie, notamment celles applicables au contrôle analogue, en considérant que l’exigence tenant à ce qu’un pouvoir adjudicateur (A) soit représenté au sein des organes décisionnels de la personne morale contrôlée (C) n’est pas réunie du seul fait que siège au conseil d’administration de la personne morale contrôlée le représentant d’un autre pouvoir adjudicateur (B) qui fait également partie du conseil d’administration de ce premier pouvoir adjudicateur (A).

S’agissant du contexte de cette affaire belge, rappelons que la commune de Farciennes et la SLSP Sambre & Biesme (société publique dont la commune de Farciennes est actionnaire aux côtés d’une autre commune), ont envisagé de confier un contrat-cadre devant répondre à leurs besoins communs en matière, entre autres, d’assistance à maîtrise d’ouvrage à l’Igretec, laquelle est une société coopérative composée exclusivement de personnes morales de droit public parmi lesquelles figurent la commune de Farciennes. Après être devenue associée de l’Igretec, la SLSP a donc confié ce contrat-cadre, conjointement avec la commune de Farciennes, à l’Igretec, sans mesure préalable de publicité et de mise en concurrence en vertu de l’exception de la quasi-régie, ce qui a été annulé par l’autorité de tutelle de la SLSP au motif d’une absence de relation de quasi-régie entre cette société et l’Igretec.

Si, en l’espèce, la commune disposait bien d’un représentant au sein du conseil d’administration de l’Igretec, la SLSP, certes associée de l’Igretec, n’en disposait toutefois quant à elle pas. Pourtant, la SLSP a tenté de se prévaloir du fait que siégeait au conseil d’administration de l’Igretec un conseiller communal de la commune de Farciennes qui était, en même temps, administrateur de la SLSP pour tenter de démontrer qu’elle exerçait bien un contrôle analogue sur l’Igretec.

C’est dans ce contexte que le Conseil d’Etat belge, saisi de la décision de l’autorité de tutelle, a lui-même saisi la CJUE de plusieurs questions préjudicielles et, notamment, de la question suivante :

« L’article [12, paragraphe 3,] de la directive [2014/24] doit-il être interprété en ce sens que la condition pour un pouvoir adjudicateur, en l’occurrence une société de logement de service public, d’être représenté au sein des organes décisionnels de la personne morale contrôlée, en l’occurrence une société coopérative intercommunale, est remplie au seul motif qu’une personne siégeant au sein du conseil d’administration de cette société coopérative intercommunale en sa qualité de conseiller communal d’un autre pouvoir adjudicateur participant, en l’occurrence une commune, se trouve, en raison de circonstances exclusivement factuelles et sans garantie juridique de représentation, être également administrateur au sein de la société de logement de service public tandis que la commune est actionnaire (non exclusif) tant de l’entité contrôlée (société coopérative intercommunale) que de la société de logement de service public ? ».

Afin d’y répondre, la CJUE a tout d’abord rappelé les règles applicables à la quasi-régie conjointe et, logiquement, la condition suivante : « les organes décisionnels de la personne morale contrôlée sont composés de représentants de tous les pouvoirs adjudicateurs participants, une même personne pouvant représenter plusieurs pouvoirs adjudicateurs participants ou l’ensemble d’entre eux » (article 12.3, second alinéa, point i de la directive 2014/24).

La CJUE a néanmoins retenu que la condition précitée n’était pas satisfaite au cas d’espèce car, d’une part, la SLSP ne disposait d’aucun représentant au sein du conseil d’administration de l’Igretec et, d’autre part, le conseiller municipal de la commune siégeait certes au conseil d’administration de la SLSP mais ne siégeait au conseil d’administration de l’Igretec qu’en tant que représentant de la commune.

Enfin, répondant à la question précédemment rappelée, la CJUE a considéré que « l’article 12, paragraphe 3, second alinéa, sous i), de la directive 2014/24 doit être interprété en ce sens que, afin d’établir qu’un pouvoir adjudicateur exerce, conjointement avec d’autres pouvoirs adjudicateurs, un contrôle sur la personne morale adjudicataire analogue à celui qu’ils exercent sur leurs propres services, l’exigence visée à cette disposition, tenant à ce qu’un pouvoir adjudicateur soit représenté dans les organes décisionnels de la personne morale contrôlée, n’est pas satisfaite au seul motif que siège au conseil d’administration de cette personne morale le représentant d’un autre pouvoir adjudicateur qui fait également partie du conseil d’administration du premier pouvoir adjudicateur ».

L’exigence de représentation n’est ainsi pas reconnue lorsque ladite représentation est trop indirecte. Est-ce à dire que toute forme de représentation indirecte serait critiquable ?

En droit national, le code général des collectivités territoriales prévoit la possibilité pour les sociétés d’économie mixte (SEM) et les sociétés publiques locales (SPL), de mettre en place une assemblée spéciale réunissant les actionnaires minoritaires ne disposant pas, chacun, d’un représentant au sein du conseil d’administration ou de surveillance de la société, qui sont  en revanche représentés par un ou plusieurs  représentants communs au conseil d’administration ou au conseil de surveillance.

Ainsi, dans le cas d’une SPL, attributaire directe de contrats de la commande publique, la question peut se poser du respect de la condition d’un contrôle analogue par les actionnaires de la société représentés au sein d’une assemblée spéciale.

Néanmoins, le recours à une assemblée spéciale ne correspond pas au mécanisme ayant été analysé par la CJUE puisque chaque actionnaire a bien un ou plusieurs représentants, même s’ils sont réunis dans ladite assemblée spéciale, dans les organes décisionnels de la personne morale contrôlée. Au demeurant, ce mécanisme est conforme à la règle de l’article 12.3 de la directive 2014/24 telle que rappelée par la CJUE dans sa décision, selon laquelle une même personne peut représenter plusieurs pouvoirs adjudicateurs ou l’ensemble d’entre eux au sein des organes décisionnels de la personne morale contrôlée.

Thomas Rouveyran, avocat associé et Yvonnick Le Fustec, avocat, Seban Avocats

Loi n° 2023-23 du 24 janvier 2023 visant à permettre aux assemblées d’élus et aux différentes associations d’élus de se constituer partie civile pour soutenir pleinement, au pénal, une personne investie d’un mandat électif public victime d’agression

Dans un contexte de hausse constante des infractions commises à l’encontre des élus de la République, et dans le prolongement de la mise en œuvre d’une politique pénale prioritaire concernant ce type de faits[1], une importante Loi n°2023-23 du 24 janvier 2023 vient de paraitre au journal officiel : elle vise à conforter l’action des Parquets en renforçant et en étendant la possibilité offerte aux associations d’élus d’agir devant les Juridictions pénales comme parties civiles, au titre d’agressions commises sur des élus.

Concrètement, cette loi vient modifier l’article 2-19 du Code de procédure pénale qui prévoyait déjà, mais un cadre restreint, la possibilité pour certaines associations d’élus. Dans sa nouvelle version, le texte dispose désormais que :

« En cas d’infractions prévues aux livres II ou III du code pénal, au chapitre III du titre III du livre IV du même code ou par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse commises à l’encontre d’une personne investie d’un mandat électif public en raison de ses fonctions ou de son mandat, peuvent exercer les droits reconnus à la partie civile, si l’action publique a été mise en mouvement par le ministère public ou par la partie lésée, et avec l’accord de cette dernière ou, si celle-ci est décédée, de ses ayants droit :

1° Pour les élus municipaux, l’Association des maires de France, toute association nationale reconnue d’utilité publique ou régulièrement déclarée depuis au moins cinq ans dont les statuts se proposent d’assurer la défense des intérêts de ces élus et, sous les mêmes conditions, toute association départementale qui lui est affiliée ;

2° Pour les élus départementaux, l’Assemblée des départements de France ainsi que toute association nationale reconnue d’utilité publique ou régulièrement déclarée depuis au moins cinq ans dont les statuts se proposent d’assurer la défense des intérêts de ces élus et, sous les mêmes conditions, toute association qui lui est affiliée ;

3° Pour les élus régionaux, territoriaux et de l’Assemblée de Corse, Régions de France ainsi que toute association nationale reconnue d’utilité publique ou régulièrement déclarée depuis au moins cinq ans dont les statuts se proposent d’assurer la défense des intérêts de ces élus et, sous les mêmes conditions, toute association qui lui est affiliée ;

4° Au titre d’un de ses membres, le Sénat, l’Assemblée nationale, le Parlement européen ou la collectivité territoriale concernée.

Il en est de même lorsque ces infractions sont commises sur le conjoint ou le concubin de l’élu, sur le partenaire lié à celui-ci par un pacte civil de solidarité, sur les ascendants ou les descendants en ligne directe de celui-ci ou sur toute autre personne vivant habituellement à son domicile, en raison des fonctions exercées par l’élu ou de son mandat.

Toute fondation reconnue d’utilité publique peut exercer les droits reconnus à la partie civile dans les mêmes conditions et sous les mêmes réserves que les associations mentionnées au présent article ».

Longtemps limité à quelques associations et aux seuls élus municipaux victimes d’« injures, outrages, diffamations, menaces ou coups et blessures, à raison de leurs fonctions », le champ d’application du nouvel article 2-19 du Code de procédure pénale se trouve ainsi considérablement étendu :

  • Quant aux infractions concernées, qui couvre désormais l’ensemble des crimes et délits contre les personnes (livre II du Code pénal), les crimes et délits contre les biens (livre III du Code pénal), les atteintes à l’administration publique commises par les particuliers (Livre IV, Titre III, ch. III du même Code), ainsi que les infractions de presse issues de la loi du 29 juillet 1881, lorsqu’elles auront été commises à l’encontre d’une personne investie d’un mandat électif public en raison des fonctions ou du mandat ;
  • Quant aux entités recevables à agir, pour s’étendre au-delà des associations d’élus municipaux qui ne sont plus seuls concernés par ce dispositif :
    • Si la victime est un élu municipal : l’Association des Maires de France, les associations nationales reconnue d’utilité publique ou régulièrement déclarée depuis au moins cinq ans dont les statuts se proposent d’assurer la défense des intérêts de ces élus, ainsi que les associations départementales d’élus qui y sont affiliées
    • Si la victime est un élu départemental : l’Assemblée des départements de France, les associations nationales reconnue d’utilité publique ou régulièrement déclarée depuis au moins cinq ans dont les statuts se proposent d’assurer la défense des intérêts de ces élus, ainsi que les associations départementales d’élus qui y sont affiliées
    • Si la victime est un élu régional : l’association Régions de France, les associations nationales reconnue d’utilité publique ou régulièrement déclarée depuis au moins cinq ans dont les statuts se proposent d’assurer la défense des intérêts de ces élus, ainsi que les associations départementales d’élus qui y sont affiliées

Par ailleurs, le Sénat, l’Assemblée nationale, le Parlement européen ou une collectivité territoriale sera recevable à se constituer partie civile, lorsque que « l’un de [ses] membres » sera victime de l’une des infractions précédemment énumérées.

Ces entités pourront désormais exercer l’action civile au titre des infractions précitées dont un élu ou l’un de ses « membres » serait personnellement victime, mais également son conjoint, son concubin, son partenaire de PACS, ses ascendants ou descendants en ligne directe ou toute autre personne vivant habituellement à son domicile.

Principale limite posée, cette action ne pourra être opérée que par voie d’intervention, le texte la subordonnant à l’existence de poursuites préalablement mises en œuvre par le Parquet ou l’élu concerné.

En tout état de cause, l’action ne pourra être reçue qu’après avoir obtenu l’accord de l’élu lésé (ce qui était déjà le cas en 2016) ou du « membre » lésé, ou de leurs ayants droits s’il est décédé).

____

[1] Voir notamment la circulaire du 7 septembre 2020 relative au traitement judiciaire des infractions commises à l’encontre des personnes investies d’un mandat électif et au renforcement du suivi judiciaire des affaires pénales les concernant, http://www.presse.justice.gouv.fr/art_pix/2020.07.09%20-%20Circulaire%20PP%20Elus.pdf

Le Guichet Unique, comment ça marche ?

My-Kim YANG PAYA et la commission Droit des sociétés de l’ACE vous convie à une formation sur le Guichet unique des formalités des professionnels.

La formation aura lieu jeudi 2 février 2023, de 11h à 13h, au siège de l’ACE (23 rue Lavoisier, 75008 Paris) ou en visioconférence via Microsoft Teams.

Elle sera animée par My-Kim YANG PAYA et Thierry ABALLEA, avocats à la Cour de Paris et co-présidents de la Commission Droit des Sociétés de l’ACE, ainsi que Guillaume CONTE, Directeur des formalités & Président du pôle Paris de Legal2digital, Président d’Affiches Parisiennes et Expert dans la Dématérialisation du juridique.

Les deux heures de formation sont gratuites pour les adhérents ACE. Le prix est fixé à 60€ HT pour les non adhérents.

Présentation du guide des directeurs d’EPL

Le mardi 6 décembre, Anne-Christine Farçat, avocate associée et Eglantine Enjalbert, avocate directrice, étaient présentes à l’événement gouvernance des EPL pour présenter :

Le Guide des directeurs d’EPL : les essentiels à retenir

Bravo à Anne-Christine Farçat et Eglantine Enjalbert d’avoir rédigé ce guide et merci à la Banque des Territoires, l’ADEPL Association des Directeurs(rices) d’EPL et SCET | Services Conseil Expertises et Territoires d’y avoir contribué !

Vous pouvez retrouver ce guide ici

 

 

Félicitations à nos juristes qui ont obtenu le CAPA !

Nous sommes très heureux de vous annoncer que Marc Langlade, Louis Malbète, Estelle Hubert-Hugoud et Camille Langlade Demoyen ont validé leurs certificats d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) !

Ils continuent leurs parcours chez Seban Avocats en tant que juristes en attendant de prêter serment pour ensuite exercer en tant qu’avocats au sein du cabinet aux côtés de :
– Claire-Marie Dubois-Spaenlé pour Marc ;
– Alexandre Vandepoorter pour Louis ;
– Lorène Carrère pour Estelle ;
– Clémence du Rostu pour Camille !

Chez Seban Avocats, nous portons une attention particulière à la formation des avocats de demain : nous proposons des stages de fin d’études dans l’ensemble de nos secteurs et recrutons également des juristes en attendant leurs dates de prestation de serment !

Rejoignez vous aussi nos équipes
https://lnkd.in/gqcCag3w

Intervention de Didier Seban dans la série documentaire « La conspiration du silence » de France 3 Bourgogne-Franche-Comté et AMDA Production

Dans la série documentaire « La conspiration du silence », les réalisateurs Thierry Fournet et Vincent Hérissé reviennent sur les affaires de disparitions, de meurtres et de moeurs qui ont frappé le département de l’Yonne des années 70 jusqu’au début des années 90. Comment ce petit territoire rural a pu devenir le terrain de jeu de tueurs en série ou criminels en tout genre, comme Emile Louis et Michel Fourniret ?

Des intervenants viennent compléter ce documentaire et révéler les coulisses de ces affaires comme Didier Seban, l’avocat de l’Association de Défense des Handicapés de l’Yonne et des familles des disparues de l’Yonne et le conseil des familles d’Estelle Mouzin, de Joanna Parrish et de Marie-Angèle Domece victimes de Michel Fourniret et de Monique Olivier.

La diffusion du premier épisode de cette série documentaire a lieu mercredi 23 novembre à 21h sur France 3 Bourgogne et France 3 Franche-Comté et a été suivi d’un débat animé par Elsa Bezin avec Pierre Monnoir, lanceur d’alerte et président de l’Association de Défense des Handicapés de l’Yonne, Jean-Paul Bazelaire, ancien magistrat et Didier Seban, avocat associé de Seban Avocats.

Dès à présent, découvrez gratuitement et en intégralité les épisodes de la saison 1 en prime sur la plateforme de France télévision !

Informations sur la série :
Série : « La conspiration du silence » de 8 épisodes de chacun 35 minutes
Réalisateurs : Thierry Fournet et Vincent Hérissé
Production : France 3 Bourgogne-Franche-Comté et AMDA Production

Une avocate ukrainienne chez SEBAN AVOCATS

Dès l’annonce de l’invasion par la Russie de l’Ukraine au mépris de toutes les règles du droit international SEBAN AVOCATS a voulu s’impliquer dans la solidarité avec l’Ukraine, nous nous sommes rapprochés de l’ordre des avocats de Paris qui a lui-même mis en place une action de solidarité avec les avocats ukrainiens, c’est dans ce cadre que nous avons décidé d’accueillir au sein du cabinet Maria Potomkina qui décrit ici son parcours. Nous lui souhaitons de tout cœur de pouvoir exercer à nouveau en Ukraine.

 

 

Depuis combien de temps êtes-vous avocate ? Pourquoi être devenue avocate ?

Je suis avocate certifiée depuis début 2019, mais ma carrière dans le secteur juridique a réellement commencé pendant la crise économique de 2008. Ce fut un long chemin pour moi de savoir ce que je souhaitais vraiment faire dans ma vie professionnelle. Après avoir terminé l’école en 1998 à Kyiv, capitale ukrainienne et ma ville natale, j’ai fait 5 ans d’études supérieures et obtenu un diplôme dans le secteur de la finance et du management des banques.

J’ai commencé à travailler dès ma 4ème année d’études dans le bureau central d’une des plus grandes banques d’Ukraine – Prominvestbank (ancienne banque d’Etat devenu un capital d’actions à la suite de l’indépendance de l’Ukraine en 1991) – spécialisée dans les programmes de financement des entreprises importantes des secteurs de la production d’énergie, des machines, d’équipements, des usines métallurgiques et chimiques ainsi que de l’agriculture. Mon travail dans le Département des crédits portait sur l’analyse des dossiers des personnes morales importantes pour l’économie ukrainienne, comme par exemple la préparation de décisions des Comités de crédits de la banque sur les conditions des prêts aux clients.

Plus tard, en 2005, ayant déjà de l’expérience dans les banques, j’ai décidé de changer d’entreprise et j’ai obtenu un poste dans le Département des crédits du bureau principal de la Banque commerciale Finances & Crédit. C’était une période fructueuse pour l’économie de mon pays, la vitesse à laquelle celle-ci se développait était impressionnante. La classe moyenne est apparue à ce moment-là et beaucoup de petits et moyens entrepreneurs ont finalement eu la possibilité de se lancer avec tout avec le soutien du système bancaire. Mon travail était toujours dédié aux grands clients des secteurs importants pour l’économie du pays : comme les usines métallurgiques et chimiques, les entreprises produisant des médicaments ainsi que autres personnes morales commerçantes comme les vendeurs d’automobiles ou les agriculteurs. Mais cette fois, ma mission consistait à regarder les dossiers du côté des hypothèques et autres types de garanties pour les prêts. J’ai donc dû analyser les statuts des personnes morales, les titres de propriété selon les objets que la banque devait avoir comme garantie, la correspondance des valeurs des objets aux sommes de crédits demandés, etc. De cette façon, petit à petit, en travaillant avec les employés des différentes spécialisations de la banque, comme le Département juridique et de la sécurité, les vice-présidents et autres dirigeants de l’établissement, des personnes indépendantes engagés dans les procédures (de l’entrée du client dans la banque jusqu’à la conclusion du contrat de prêt) les experts, agents immobiliers, huissiers, notaires et les avocats bien sûr, j’ai compris que j’étais plus intéressée par l’aspect juridique de mon métier.

A l’automne 2008, une crise économique importante a touché l’Ukraine : il y a eu une forte inflation, les banques étaient obligées de réduire les prêts, et la politique sur les décisions de financement de clients est devenue plus attentive. Les prix de l’immobilier se sont effondrés, résultat : beaucoup de banques ont fait faillite.

Puis j’ai décidé de faire une pause dans ma vie professionnelle pour me recentrer sur moi-même et mes attentes professionnelles (il faut spécifier que je n’avais pas encore d’enfants à ce moment-là !). J’en ai donc profité pour améliorer mon anglais et faire des études juridiques. Tout en travaillant en même temps dans un cabinet d’avocats à Kyiv comme assistante, j’ai réussi à obtenir le diplôme de grandes études judiciaires en 2013.

A cette époque-là, les codes de procédures civiles, administratives et commerciales (sauf procès pénal), permettaient de représenter les clients (personnes morales ou physiques) devant les tribunaux sur tout le territoire ukrainien en étant seulement diplômé en procédures judiciaires et sans avoir le statut d’avocat. J’exerçais donc ce métier depuis 2013. Tout ce qui avait trait aux consultations de clients, aux contrats, aux statuts ou aux autres documentations sur lesquels un avocat doit s’investir : je le maîtrisais déjà grâce à mes cours dispensés pendant mes études.

Finalement, en avril 2019, suite à la reforme judicaire en Ukraine spécifiant dans tous les codes de procédures que l’avocat avait le droit d’intervenir au tribunal et représenter son client uniquement après avoir passé les examens adéquats, je suis devenue avocate au Barreau de Kyiv.

 

Quelles sont pour vous les qualités indispensables d’un avocat ?

Selon moi, un avocat doit savoir écouter et entendre son client, l’interroger sur ses documents, ses idées ou encore interroger les témoins, puis distinguer ses vrais besoins, les forces et les faiblesses de sa position.

De plus un avocat doit avoir l’intelligence et le courage de dire à son client les perspectives de l’affaire sans tricher, puis proposer au client le chemin le plus efficace, qui malheureusement n’est pas toujours celui envisagé par le client lui-même, ses proches ou autres « consultants indépendants » et Google-conseiller.

Un avocat ne doit jamais craindre de perdre un client. Même si son client part après avoir eu sa consultation et en disant « je le ferai moi-même ». Il faut se rappeler qu’il est possible qu’une fois avoir fait les essais de son côté et avoir peut-être rencontré des échecs (tout en ajoutant le fait que votre consultation lui ait semblé correcte !) : il pourra revenir vers vous.

Autre point, mon expérience personnelle m’a appris à ne pas être trop ouverte devant un client. Le client a tout à fait le droit de savoir en avance que va faire son avocat, les honoraires, les dépenses, les documents à fournir, mais il ne faut jamais faire la promesse que l’affaire va être absolument gagnée !

 

Dans quel secteur du droit exercez-vous ?

En Ukraine, les avocats des petits cabinets sont plutôt généralistes, exerçant dans plusieurs secteurs du droit selon les demandes de clients. Alors que les grands cabinets peuvent se permettre d’avoir des spécialistes dans un domaine précis. Malgré tout, il existe des avocats exerçants individuellement et en indépendant, qui sont spécialisés dans un secteur du droit. Le secteur privilégié de ces indépendants est généralement le droit pénal : il demande une parfaite connaissance de tous les détails du métier, car régulièrement, la vie du client dépend des compétences de son avocat.

Après ce tour d’horizon des avocats ukrainiens, retour sur mon cas : techniquement je suis une avocate indépendante, mais au quotidien nous sommes quelques confrères et consœurs à travailler dans le même bureau. Cela nous permet de s’entraider dans des affaires où il peut y avoir un conflit d’intérêt entre les parties.

J’exerce plutôt dans le domaine de procédures civiles et commerciales, car je suis passionnée par le droit de sociétés et le droit de l’immobilier, les questions de prêts et les relations avec les banques. Malgré tout, il m’arrive de travailler dans le domaine du droit de la famille (les divorces, partages de biens, patrimoine, questions des relations entre les parents et les enfants après une séparation de famille, etc.), le procès pénal des affaires puis d’autres selon la demande du client.

Souvent après avoir eu une demande de client, je partage mon travail avec un de mes confrères qui est plus spécialisé dans le domaine concerné pour avoir son avis.

 

Pourquoi avoir choisi ce secteur du droit ?

Comme je le disais plus haut, les secteurs du droit des sociétés et de l’immobilier m’ont intéressée dès le début de ma carrière. Je trouve ces domaines actuels et vifs. Ce sont des choses tangibles qui sont souvent demandées par les clients. De plus, les personnes morales, entrepreneurs ou les spécialistes en immobilier sont des clients en général très énergiques et positifs.  Les questions de prêts et relations avec les banques – c’est ce que je connais depuis que je suis étudiante – permettent d’être en continu à l’affût de l’actualité.

En effet je n’ai jamais souhaité m’engager dans la défense de personnes ayant enfreint la loi (vol, meurtre, etc.). L’une des raisons à cela est la sécurité de ma famille. Il arrive que les avocats spécialisés en droit pénal puissent se retrouver confronter à certains dangers et même devenir des victimes ainsi que leur famille.

J’ai eu des clients à défendre dans le domaine du droit pénal fiscal – c’est vraiment autre chose ! –  sur des grands contrats et des schémas intelligents.

 

Quelles différences vous marquent entre le droit français et le droit ukrainien ?

Le droit ukrainien a parcouru un long et dur chemin d’évolution faisant un gigantesque pas entre le droit de l’Union soviétique et le droit européen depuis 1991. Ce chemin n’est pas fini, la législation est toujours en train d’être reformée.

De plus, l’Ukraine a toujours le souhait d’être intégré à l’Europe, car c’est un pays à la mentalité européenne avec sa population et ses systèmes judiciaires proches. Un souhait encore plus actuel depuis l’agression de notre pays voisin qui ne voudra jamais nous laisser nous rapprocher de l’Europe.

La différence la plus signifiante pour moi, c’est la quantité des codes en France, le droit est très détaillé et codifié : les codes des assurances, de la santé publique etc.

En Ukraine le système des actes législatifs comprend (du haut au bas) les codes, les lois, les actes du parlement et d’autres nombreux actes, les décrets du Président, les décrets des ministères chacun dans son domaine. Nous avons une correspondance entre les codes du droit matériel et les procédures. Par exemple le Code civil et le Code de procédures civiles, le Code commercial et le Code de procédures commerciales, le Code pénal et le Code des procédures pénales. Il y a que les procédures administratives qui se sont un peu mélangées : le Code administratif, le Code des délits administratifs et un seul Code des procédures administratives qui ne donne pas de réponses à toutes les questions sur toutes les procédures administratives (quelques aspects sont expliqués dans le Code des délits administratifs). Dans ce cas, il faut toujours comprendre qui est le délinquant – une personne publique ou une personne physique passée au feu rouge conduisant son automobile. Les autres codes du droit matériel comprennent le Code des impôts – assez récent qui a remplacé plusieurs lois et autres actes – le Code du travail et le Code de l’habitation (ces deux derniers sont encore anciens et se vont se faire remplacer par des nouveaux : un travail gigantesque !). Il y a aussi quelques codes comme celui de la Douane, le Code de la famille, Code maritime commerciale etc.

Il existe beaucoup de normes : ceci nous oblige à passer beaucoup de temps à faire de la recherche, tandis qu’en France la codification est plus connue et beaucoup plus claire.

La réelle différence se justifie aussi par notre histoire différente. L’Ukraine a connu beaucoup plus de difficultés liées aux guerres, la possession de son territoire par différents pays les 200-300  dernières années, etc. Les différentes parties du territoire ont était envahis par l’Empire Autriche-Hongroise, les Polonais, les lettones, les Russes. Ensuite, nous avons eu 70 ans de régime soviétique, ce qui a détruit tout le système des tribunaux, a changé les lois et a mis fin à la nature indépendante de la profession d’avocat. C’est après avoir eu notre indépendance, pendant les 31 dernières années que l’Ukraine a pu faire évoluer tout son système.

A contrario, la France a eu de la chance de conserver son patrimoine dans le secteur du droit depuis plusieurs centaines d’années.

 

Que diriez-vous à un jeune qui souhaiterai devenir avocat en France ou en Ukraine ?

La profession d’avocat est une profession ardue, selon moi. Nous devons détenir beaucoup de compétences professionnelles ainsi que personnelles. Il faut avoir une réelle vocation pour pouvoir exercer cette profession et il faut se rendre compte de la responsabilité que ceci induit (comme pour les docteurs et les enseignants), et encore plus si tu souhaites travailler dans le droit pénal.

Ce n’est pas toujours uniquement la parfaite connaissance des articles des codes qui nous aide tous les jours, mais plutôt le fait d’être en même temps artiste, psychologue, savoir écouter le client et la partie adverse, et savoir parler.

 

Qu’est-ce que SEBAN AVOCATS a pu vous apporter et que retiendrez-vous de votre passage au sein du Cabinet ?

Le cabinet SEBAN AVOCATS m’a beaucoup impressionné et continue de le faire chaque jour.  En tant que réfugiée ukrainienne ces 7 derniers mois, tous ceux à qui j’ai pu parler en France et qui connaissent les avocats de Paris m’ont dit : « Tu es chez Seban ? T’as eu de la chance, c’est un très bon cabinet ! ».

Je n’ai jamais travaillé dans un grand cabinet d’avocats en Ukraine : notre petit cabinet comprend 5 personnes (auxquels il faut ajouter des avocats de cabinets partenaires). Les collègues avec qui je partage notre cabinet à Kyiv sont devenus des amis, je n’avais jamais envisagé de les quitter car nous avions une atmosphère de respect et de partage. J’ai encore du mal à réaliser que ma vie ait pu changer et basculer à ce point en cette journée du 24 février 2022. Pour sauver mes enfants j’ai tout quitté : mon travail (je me souviens que je devais avoir une audience à 10h00 ce jour-là), ma maison, mon mari, mes proches, mon pays, tout ce que j’aimais et ce que j’ai construit pour obtenir ma vie personnelle et professionnelle que j’avais à Kyiv.

Grâce à Maître Didier Seban, My-Kim Yang-Paya, Claire-Marie Dubois-Spaenlé, Anne Deganis et tous les autres associes, avocats, comptables, stagiaires, assistantes, je me suis tout de suite sentie comme une consœur et non une réfugiée ! L’ambiance dans le Cabinet SEBAN AVOCATS est magique. Tout est parfait, surtout l’attitude des collègues envers l’autre. Les déjeuners ensemble, le sport, les bavardages dans la cuisine pendant la pause.

Tout notre pays souffre réellement aujourd’hui, chacun tente de faire un don, de donner du sien dans la lutte contre ce qui nous arrive.  La solidarité entre les avocats pendant ce temps difficile causé par la guerre est impressionnante à travers l’Europe. Un avocat ukrainien n’a plus de travail « normal » actuellement : les crimes de guerre sont et doivent être le travail d’aujourd’hui et il faut prouver la culpabilité de ceux à l’origine de tout cela.

Ce n’est pas facile pour un avocat de quitter son pays et de trouver du travail dans son domaine : pour cela il faut parler les langues des pays d’accueil ! De plus, les diplômes ne sont pas automatiquement reconnus, donc il faut tout commencer à zéro pour devenir au moins digne d’avoir une place dans un cabinet ou une entreprise dans un pays étranger avec un droit diffèrent, une langue différente… A ceci se rajoute bien évidemment les problèmes administratifs, le manquement de l’hébergement et autres !

A mon niveau et à mon tour, j’essaye de participer à des événements organisés par le Barreau de Paris, le Conseil national des barreaux dédiés à la profession d’avocat en Ukraine, aux réformes du droit ukrainien pour l’intégration à l’Union européenne, la création du tribunal criminel spécial et autres questions actuelles pour aider. Je pense que si chaque citoyen de l’Ukraine fournit un petit effort selon ses forces et compétences la victoire viendra, ainsi que la victoire du droit et de la justice.

Modification du prix ou des tarifs des contrats de la commande publique et conditions d’application de la théorie de l’imprévision

Le Conseil d’État vient de rendre son avis tant attendu quant aux conditions de modification des prix dans les contrats de la commande publique et pour lequel le Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique l’avait saisi.

Le Conseil d’État considère qu’aucune disposition du code de la commande publique ne fait obstacle à une modification du prix ou du tarif d’un contrat de la commande publique dès lors, notamment, que le caractère définitif du prix n’a « pas pour portée de restreindre les possibilités de modification d’un marché » et notamment dudit prix. Et il relève d’ailleurs qu’il avait déjà eu l’occasion de juger que le « caractère définitif des prix stipulés ne s’oppose pas de manière absolue à leur modification » (CE, 20 décembre 2017, Société Area Impianti, n° 408562 ; CE, 16 mai 2022, SHAM, n° 459408).

Le Conseil d’État en déduit que, sous réserve de respecter les conditions de modification des contrats de la commande publique posées par les articles R. 2194-1 et suivants et R. 3135-1 et suivants du code de la commande publique, le caractère définitif du prix ne fait obstacle ni à sa modification ni à la modification des modalités de sa détermination ou de son évolution.

Mais le Conseil d’Etat prend soin de rappeler que cette modification ne constitue pas un droit pour le cocontractant. II souligne que « l’autorité contractant, qui doit veiller au respect de l’exigence constitutionnelle de bon emploi des deniers publics, […] n’est en aucun cas contrainte d’en prendre l’initiative ou de les accepter ».

Enfin, le Conseil d’Etat vient apporter d’utiles précisions sur les liens entre modifications des contrats publics et imprévision ainsi que sur les conditions de mise en œuvre de l’imprévision.

Le Cabinet Seban Avocats est intervenu au soutien des intérêts de nombre de ces clients et pourra donc vous assister dans cette appréciation ainsi que dans le traitement de toute demande de modification contractuelle des conditions financières des contrats de la commande publique puisque la faculté reconnue d’y procéder doit bien évidemment s’exercer conformément aux dispositions du code de la commande publique afférente.

Article signé

Philippe Guellier, avocat associé, marion terraux, avocate associée et laurent bonnard, avocat à la Cour

Intervention d’Emilie Bacqueyrisses au congrès des HLM avec ERESE le 28 septembre

Emilie Bacqueyrisses, avocate directrice, interviendra lors du congrès des HLM sur le stand d’ERESE sur thème du Décret Tertiaire le 28 septembre à 14h45.

 

Très engagés auprès des acteurs du logement social, les avocats de SEBAN AVOCATS et SEBAN PORTE DU MIDI seront présents au 82e congrès HLM organisé par L’Union sociale pour l’habitat du 27 au 29 septembre 2022 au Parc des Expositions Eurexpo à Lyon.

Venez retrouver au congrès nos avocats :
– Anne-Christine FARCAT, avocate associée
– Didier Seban, avocat associé
– Eglantine Enjalbert, avocate directrice
– Emilie Bacqueyrisses, avocate directrice
– Joanna Henri-Luyton, avocate responsable du bureau de Valence

 

Informations et inscriptions congrès : 

  Parc des Expositions Eurexpo à Lyon        le 27/09/2022        Toute la journée       Payante

 

SEBAN AVOCATS de nouveau distingué par le guide LEGAL 500

Nous avons le plaisir de vous annoncer que le guide de référence The Legal 500 nous distingue à nouveau cette année dans deux catégories dans le Legal 500 Paris 2022 :
– Droit public et administratif
– Résolution des litiges : droit pénal des affaires

Les avocats distingués dans ces catégories :
Didier Seban, Marie-Hélène Pachen-Lefèvre, Thomas Rouveyran, Guillaume Gauch, Matthieu Hénon, Lorène Carrère, Alexandre Vandepoorter, Céline Lherminier, Anne-Christine Farçat, Philippe Guellier

Ce guide est une traduction du Chapitre France du Legal 500 EMEA 2022 paru en avril 2022 dans lequel SEBAN AVOCATS était déjà distingué.

 

Le cabinet SEBAN a obtenu la certification Qualiopi !

Nos avocats sont, depuis de nombreuses années déjà, investis à vos côtés pour vous former sur toutes vos problématiques juridiques. La certification Qualiopi vient récompenser cet engagement et témoigne du sérieux et de la qualité des processus de formation mis en œuvre.

La certification qualité a été délivrée au titre de la catégorie suivante :
actions de formation.

 

Nous avons à cœur de transmettre avec efficacité et dans les meilleures conditions, toute notre expertise à l’ensemble des acteurs du secteur public et de l’économie sociale et solidaire. Générales ou sur mesure, les formations proposées offrent un accès au droit simplifié dans l’ensemble des problématiques juridiques, en lien avec la pratique et les activités des avocats du Cabinet :

 

  • Contrats publics ;
  • Fonction publique ;
  • Urbanisme, aménagement, foncier ;
  • Numérique, data et télécom ;
  • Droit électoral ;
  • Droit de la propriété publique ;
  • Energie ;
  • Environnement, eau et déchets ;
  • Projets immobiliers publics privés ;
  • Et bien d’autres !

N’hésitez pas à consulter nos prochaines formations ici ⬇

 

Pourquoi Qualiopi est une certification importante pour notre Cabinet et nos clients :

C’est le gage que les formations dispensées répondent aux exigences des indications du référentiel national de qualité.

Les avantages pour nos clients sont :

  • d’être assurés de la qualité de nos formations dispensées ;
  • de permettre la prise en charge des frais de formation par leurs OPCO.

Vous souhaitez avoir plus d’informations sur notre organisme de formation ? N’hésitez pas à contacter notre département formation ⬇

SEBAN AVOCATS annonce la nomination de Marion Terraux associée en contrats publics – droit des communications électroniques et droit des transports

SEBAN AVOCATS renforce ses équipes en cooptant une nouvelle associée en contrats publics – droit des communications électroniques et droit des transports : Marion Terraux.

Arrivée en avril 2015 chez SEBAN AVOCATS comme collaboratrice, Marion Terraux est nommée directrice du pôle contrats publics – droit des communications électroniques en 2016. Elle devient aujourd’hui associée de ce pôle et du pôle droit des transports. Cette nomination permet au Cabinet d’assurer le développement de ses expertises dans ces domaines tout en renforçant l’accompagnement de ses clients, notamment les Régions, dans la procédure de passation des contrats sur les Trains Express Régionaux.

Diplômée de Science Po Lille et titulaire d’un Master 2 Droit public économique de l’Université Panthéon-Sorbonne, elle obtient son CAPA et devient avocate en 2005.

Au cours de ses 17 années d’expérience, Marion Terraux a développé une expertise forte dans les secteurs nécessitant d’allier une parfaite maîtrise du droit des contrats publics et l’appréhension de secteurs régulés et à forte technicité.

En particulier, au sein de SEBAN AVOCATS, Marion Terraux s’est impliquée dans la négociation et le suivi de projets structurants sur tout le territoire dans le déploiement de réseaux de communications électroniques.

Sa connaissance pointue du droit des contrats publics lui permet d’assurer la défense des intérêts des personnes publiques et de les accompagner dans la réussite de leurs projets en droit dont les enjeux économiques et politiques sont souvent forts.

 

« Cette nomination s’inscrit dans la volonté du Cabinet à la fois de promouvoir des talents mais également de s’appuyer sur les compétences d’avocats très confirmés pour mieux servir ses clients dans un univers juridique de plus en plus complexe et exigeant. »

Didier Seban, avocat associé et Président de SEBAN AVOCATS

 

SEBAN & ASSOCIES devient SEBAN AVOCATS

SEBAN & ASSOCIES fait peau neuve : nouveau logo, nouveau site internet !
Nous sommes très fiers de vous présenter notre nouvelle image à travers un site internet moderne et dynamique. Ca a également été l’occasion pour le cabinet de retravailler ses lettres d’actualités juridiques !

Retrouvez nos équipes par secteurs !
https://lnkd.in/ebswKRBp

(Re)découvrez toutes nos lettres d’actualités !
https://lnkd.in/eyQGdyZZ

Recherchez la formation qu’il vous faut !
https://lnkd.in/eDKCRDqA

(Re)découvrez nos implantations en région !
https://lnkd.in/eQ7KFdKF

Relisez nos articles parus dans la presse !
https://lnkd.in/e2uJwQTJ

SEBAN AVOCATS annonce la nomination de quatre nouvelles directrices

Pour accompagner son développement, SEBAN AVOCATS a le plaisir d’annoncer les nominations de quatre nouvelles directrices :

Marianne Hauton est nommée Directrice des secteurs « Contrats publics » et
« Energie ».

Avocate au Barreau de Paris depuis 2012, Marianne Hauton est titulaire d’un Master II contentieux public (Paris I) ainsi que d’un Master II droit public approfondi (Paris II). Egalement diplômée de l’Institut de Droit Public des Affaires, elle a rejoint SEBAN AVOCATS en 2016 dans les secteurs « Contrats publics » et « Energie ».

Aux côtés de l’avocate associée Marie-Hélène Pachen-Lefèvre, elle viendra apporter ses compétences à nos clients sur des problématiques variées inhérentes au secteur de l’énergie : activité de conseil dans la gestion des réseaux énergétiques, dans la passation et la négociation de contrats soumis, ou non, au droit de la commande publique, questions réglementaires liées au droit de l’énergie, assistance contentieuse, représentation devant l’autorité de régulation (Commission de Régulation de l’Energie), etc.

 

Emilie Bacqueyrisses est nommée en qualité de Directrice des secteurs « Baux d’habitation et professionnels » et « Droit privé des successions ».

Avocate depuis 2014, Emilie Bacqueyrisses est titulaire d’un Master I Droit privé général (Bordeaux IV – Montesquieu) et Master II Droit privé approfondi, parcours droit civil (Bordeaux IV – Montesquieu). Elle rejoint SEBAN AVOCATS en 2015 dans les secteurs « Baux d’habitation » et « Baux commerciaux » et traite par ailleurs de dossiers en droit des successions.

Afin d’accompagner le développement du cabinet sur ces matières, Emilie Bacqueyrisses est nommée Directrice du secteur « Baux d’habitation et professionnels » et « Droit privé des successions » aux côtés de My-Kim Yang-Paya. Elle interviendra tant en conseil qu’en précontentieux et contentieux, sur des problématiques de rédaction et d’audit de baux d’habitation et professionnels, de charges locatives, de résiliation de baux ainsi que sur toutes les questions liées au droit privé des successions notamment la mise en oeuvre ou la contestation de libéralités.

 

Elise Humbert est nommée Directrice du secteur « Droit des données » et du bureau Bourgogne-Franche-Comté.

Avocate depuis 2014, Elise Humbert est titulaire d’un Master I de droit public (Université de Franche-Comté) ainsi que d’un Master II Contentieux Public (Paris I Panthéon-Sorbonne). Elle est également certifiée de la spécialisation DPO CNAM. Membre du Cabinet SEBAN AVOCATS depuis 2014, elle anime l’antenne du Cabinet située à Besançon depuis janvier 2019.

Ayant été à l’origine de la création du pôle Droit des Données, avocat associé de ce secteur, sa nomination en tant que Directrice s’inscrit en cohérence avec le développement de ce domaine d’activités et avec une implantation sur le territoire de Bourgogne-Franche-Comté désormais reconnue.

Gageons que cette nomination permettra de répondre à la fois à l’exigence d’accompagnement juridique et de formation des Clients du Cabinet situés en Bourgogne-Franche-Comté, comme aux besoins de nos clients, sur tout le territoire, en droit de la protection des données personnelles.

 

Astrid Boullault, nommée en qualité de Directrice des secteurs « Contrats publics » et « Droit portuaire ».

Avocate au Barreau de Paris depuis 2014, Astrid Boullault est titulaire d’un Master I Droit public (Paris II, 2011) et Master II Droit public de l’économie (Paris II, 2012). Elle rejoint SEBAN AVOCATS en 2013 dans les secteurs « Contrats publics », « Montages complexes » et « Financement de projets ».

Astrid Boullault est nommée directrice des secteurs « Contrats publics » et « Droit portuaire » aux côtés d’Alexandre Vandepoorter, associé du Cabinet, où elle interviendra tant en conseil qu’en contentieux. Elle accompagnera notamment les clients dans le cadre de l’identification et la passation des contrats publics, en matière de PPP ainsi qu’en droit des propriétés publiques. Elle traitera en particulier de l’application de ces problématiques au domaine portuaire, maritime et/ou fluvial (conventions de terminal, valorisation et aménagement du domaine portuaire, réglementation du domaine portuaire, réalisation et exploitation d’infrastructures et outillages portuaires, etc.).

 

« Ces nominations s’inscrivent dans la volonté du Cabinet à la fois de promouvoir des
talents mais également de s’appuyer sur les compétences d’avocats très confirmés
pour mieux servir ses clients dans un univers juridique de plus en plus complexe et
exigeant. »
Didier Seban, Président et fondateur du Cabinet

 

SEBAN AVOCATS continue son développement et ouvre un bureau à Valence

Pour toujours mieux servir ses clients, SEBAN AVOCATS ouvre en ce début 2022 un bureau secondaire à Valence avec Joanna Henri Luyton, avocate.

L’ouverture du bureau SEBAN Porte du Midi permet d’accroître l’implantation locale de SEBAN AVOCAT, soucieux de répondre quotidiennement aux attentes de ses clients régionaux et nationaux.

En créant un bureau secondaire à Valence avec Joanna Henri Luytton, SEBAN AVOCATS consolide son offre d’assistance auprès de l’ensemble des acteurs publics présents dans le sud de la France, non seulement en matière de droit public mais également dans toutes les matières du droit privé et pénal utiles à leur activité.

Au sein de l’équipe d’Anne-Christine Farçat, avocate associée basée à Paris, Joanna HENRI-LUYTON accompagnera les bailleurs sociaux (OPH, ESH, SCIC HLM, SCP HLM, SEM agréée logement social) et les groupes d’organismes de logement social dans leurs problématiques liées à leur activitéréglementée HLM mais également dans leurs activités de diversifications (habitat spécifique, logement intermédiaire, activité OFS, etc..).

Son parcours diversifié et sa grande expérience lui permettront en outre de donner, depuis Valence, une réponse opérationnelle et de proximité en droit public à tous les acteurs publics.

Joanna Henri Luyton, avocate, responsable du bureau SEBAN Porte du
Midi à Valence

Avocate depuis 2021, Joanna Henri Luyton a intégré l’Institut d’Etudes
Politiques d’Aix-en-Provence où elle a suivi la filière «Service public» et a
complété son cursus par un Master 2 en droit et pratique des contentieux
publics, obtenu en 2008.

Elle commence son parcours professionnel au sein d’organismes HLM où elle
développe son expertise dans ce domaine. En 2010, elle rejoint les équipes
de Habitat Marseille Provence, comme responsable marchés publics puis en
qualité de directrice juridique. En 2016 elle intègre Grand Delta Habitat en
tant que directrice juridique et ressources humaines.

Grâce à ce parcours elle développe une connaissance pointue du secteur
du logement social ainsi que du droit public et décide de prêter serment en
2021 pour devenir avocate dans ce domaine.

Elle est également chargée d’enseignement auprès de l’université de
Grenoble, à l’antenne de Valence, en droit public économique et droit
constitutionnel.

👉 Retrouvez notre communiqué de presse ici 

Création d’un pôle national d’instruction pour les crimes non élucidés : un premier pas important

Le combat des familles endeuillées et de leurs associations a porté ses fruits.

Après le vote de la loi « pour la confiance dans l’institution judiciaire » qui prévoit la création de pôles dédiés aux affaires criminelles non élucidées ou sérielles, le Garde des Sceaux vient d’annoncer la création dans les prochaines semaines d’un pôle National à Nanterre.

Avocats des familles de nombreuses victimes de meurtre, nous saluons la naissance de ce pôle et espérons que cette création va permettre l’élucidation de très nombreux dossiers en souffrance.

Ce premier pas devra être suivi de beaucoup d’autres, comme notamment :

  • une politique nationale de conservation des scellés criminels ;
  • la création d’un site internet géré directement par l’Etat recensant les crimes et disparitions suspectes sur lequel toute personne pourra déposer un témoignage destiné aux enquêteurs ;
  • créer un site gouvernemental dédié aux enfants disparus et diffusant leurs fiches de recherches ;
  • tenir à jour une liste des affaires criminelles non-résolues à l’échelle des parquets ou des parquets généraux ;
  • la formation des magistrats, enquêteurs, avocats aux nouvelles techniques d’enquête ;
  • l’augmentation du nombre d’enquêteurs criminels, beaucoup d’enquêtes sont laissées en jachère faute d’enquêteurs disponibles ;
  • mettre en place une procédure d’urgence inspirée « d’alerte enlèvement», pour les disparitions d’enfants et d’adolescents sans témoins.

Nous continuerons à nous mobiliser aux côtés des familles de victimes pour qu’une réponse judiciaire leur soit donnée en saisissant ce pôle chaque fois que ce sera utile pour la manifestation de la vérité.  

Corinne Herrmann        &      Didier Seban

SEBAN AVOCATS annonce la nomination d’un nouvel associé en droit social

En ce début d’année 2022, SEBAN AVOCATS renforce ses équipes en cooptant un nouvel associé en droit social : Benoît Roseiro.

Benoît Roseiro :
Arrivé en septembre 2020 chez SEBAN AVOCATS en qualité de Directeur du pôle droit social, Benoît Roseiro devient associé permettant ainsi au cabinet d’assurer la pérennité de ses expertises en droit social et de renforcer l’accompagnement de ses clients. Détenteur d’un Master 2 Droit social de l’Université Panthéon-Assas, il obtient son CAPA en 2005.

Au cours de ses 17 années d’expériences d’Avocat Collaborateur, Of Counsel, puis de Directeur, Benoît Roseiro a développé son expertise en conseil comme en contentieux.
Au sein de SEBAN AVOCATS, il s’est particulièrement impliqué dans l’accompagnement d’importants projets de fusion avec les transferts de salariés et le devenir des statuts collectifs notamment dans le logement social et les entreprises publiques locales.

Benoît Roseiro bénéficie d’une expertise en contentieux du droit de travail (contentieux collectif devant le tribunal judiciaire, contentieux prud’homal), ou droit de la sécurité sociale.

Benoît Roseiro est un véritable expert, soucieux des enjeux attachés aux statuts du personnel soumis au Code du travail au sein des acteurs publics, parapublics et associatifs chers à SEBAN AVOCATS.

👉 Retrouvez notre communiqué de presse ici 

Bonne année 2022 !

Chaque jour, nous continuons à nous développer partout en France pour cultiver davantage de proximité avec vous ! Et ça continue en 2022 !
Toute l’équipe de Seban & Associés vous souhaite une très belle année 2022.

Retrouvez nos vœux en vidéo juste ici :