Le 1er septembre dernier s’est ouverte la consultation du public relative au projet de stratégie nationale de gestion du trait de côte.
La définition d’une telle stratégie nationale du trait de côte résulte de la loi Climat et Résilience du 22 août 2021. Aux termes de l’article L. 321-13 A du Code de l’environnement, elle « constitue le cadre de référence pour la protection du milieu et la gestion intégrée et concertée des activités au regard de l’évolution du trait de côte à l’échelle d’une cellule hydro-sédimentaire et du risque qui en résulte. Elle est mise en œuvre dans le respect des principes de gestion intégrée et concertée des activités liées à la mer et au littoral prévue aux articles L. 219-1 à L. 219-6-1 ainsi qu’en cohérence avec la stratégie nationale de gestion des risques d’inondation définie à l’article L. 566-4. ».
Le projet de stratégie a vocation à fixer un cadre pour la période 2025-2030.
Elle se décline en neuf principes communs :
- limiter l’artificialisation de la bande côtière et l’urbanisation de secteurs soumis au recul du trait de côte,
- planifier la recomposition spatiale du littoral,
- restaurer les écosystèmes détériorés en favorisant les solutions fondées sur la nature,
- prendre en compte les enjeux liés à ce recul dans l’ensemble des politiques publiques existantes sur les territoires littoraux,
- appréhender les territoires de manière globale pour définir des stratégies coordonnées et cohérentes,
- élaborer un projet territorial associant les populations concernées basé sur une approche systémique, transversale et pluridisciplinaire,
- anticiper les évolutions liées à l’augmentation des évènements climatiques,
- partager les connaissances et les données avec l’ensemble des acteurs du littoral et de la population.
Et huit recommandations :
- améliorer la connaissance des phénomènes littoraux,
- mettre à la disposition des porteurs de projet des connaissances et des outils d’évaluation,
- déterminer les échelles temporelles et spatiales d’action cohérentes pour la recomposition des territoires,
- développer une gestion territoriale cohérente en concertation avec les acteurs locaux et la population,
- baser les choix opérationnels de gestion de la bande côtière sur l’analyse de différentes trajectoires d’adaptation et au regard d’une évaluation globale des impacts,
- réserver les opérations de fixation du trait de côte aux zones à forts enjeux,
- privilégier le développement des solutions fondées sur la nature,
- évaluer l’impact hydrogéologique des effets du recul du trait de côte sur la ressource en eau.
Pour répondre à l’ensemble de ces problématiques, la stratégie définit alors cinq axes, lesquels définissent les actions envisagées pour le partage des connaissances, l’engagement des territoires dans la trajectoire d’adaptation, la mobilisation des outils utiles à l’adaptation, la sensibilisation des acteurs pour obtenir leur implication et les enjeux financiers.
La consultation est ouverte jusqu’au 23 septembre prochain permettant ainsi à toute personne intéressée de prendre connaissance de la stratégie envisagée et, le cas échéant, soumettre des propositions permettant de renforcer ou modifier la stratégie à définir.