le 06/07/2018

Rapport d’activité de la Commission de Régulation de l’Énergie pour l’année 2017

Rapport annuel de de la Commission de Régulation de l’Énergie pour l’année 2017

Un des faits les plus marquants de l’année est l’accroissement significatif de la concurrence. Sur les volumes totaux de consommation, la part de marché des fournisseurs alternatifs s’élève à 31 % en électricité et à 57 % sur le marché du gaz. La CRE dénombre ainsi pas moins de vingt-quatre (24) nouveaux entrants dans le marché de l’électricité et une trentaine d’offres dans le marché du gaz.

Cette accélération de la concurrence a notamment été permise par le développement du numérique qui ouvre de nouvelles opportunités commerciales pour attirer l’intérêt du consommateur. Afin d’encadrer cette pratique, la CRE a engagé un important travail sur l’importance des données numériques dans le secteur de l’énergie et a formalisé des recommandations pour faire des données numériques un levier d’efficacité du système énergétique.
Dans cette perspective d’amélioration du marché de l’énergie, la CRE a engagé plusieurs actions de fond. En premier lieu, elle a rencontré les autorités de régulation de l’énergie des autres États membres afin de définir des règles communes de fonctionnement. En second lieu, la CRE a entrepris des travaux majeurs pour améliorer le fonctionnement des marchés de l’électricité et du gaz (préparation de la fusion des zones pour le gaz et définition d’une feuille de route sur l’équilibrage dans le domaine de l’électricité). En troisième lieu, enfin, la CRE a effectué un important travail s’agissant du développement des investissements dans les infrastructures principalement afin d’inciter à l’optimisation des interconnexions pour faciliter la diversification des sources d’approvisionnement.
Au regard de l’importance croissante des considérations écologiques dans la production d’énergie, la CRE attache une particulière attention à cette problématique dans son rapport d’activité. Afin de favoriser l’utilisation des énergies renouvelables (éolien et photovoltaïque) la CRE a recommandé avec insistance de recourir aux appels d’offres pour les filières matures. Cette stratégie a porté ses fruits puisque par le jeu de la concurrence, les prix des énergies renouvelables ont très sensiblement diminué. Le prix du MWh photovoltaïque qui a culminé à 600 euros il y a dix ans, se situe aujourd’hui pour certaines installations aux environs de 60 euros. Cette procédure d’appel d’offres a été utilisée pour la première fois en 2017 pour l’éolien terrestre et a également entraîné une baisse significative des prix qui avoisinent aujourd’hui 64 euros par MWh. La France se rapproche ainsi progressivement des prix affichés dans les autres États membres dans ce domaine.