le 21/12/2017

Le projet de loi pour un État au service d’une société de confiance du 27 novembre 2017 dispense d’établissement d’un rapport de gestion pour les petites entreprises

Projet de loi pour un Etat au service d'une société de confiance

Le rapport de gestion, élément de l’information des associés, est en principe établi chaque année par les dirigeants des sociétés commerciales et présenté lors de l’assemblée annuelle des associés qui approuvent les comptes sociaux. Son contenu est énuméré dans le code de commerce, notamment à l’article L. 232-1 (socle commun applicable à toutes les sociétés commerciales) et aux articles L.225-100-1 et suivants. Ces dernières dispositions s’appliquent aux sociétés anonymes (SA), aux sociétés en commandite par actions (SCA), ainsi que pour une partie d’entre elles, aux sociétés à responsabilité limitée (SARL) et à certaines sociétés en nom collectif (SNC) : il s’agit notamment d’informations de nature financière et non financière sur la situation de la société et l’activité de celle-ci pendant l’exercice écoulé, d’informations relatives aux questions d’environnement et de personnel, d’une description des principaux risques et incertitudes auxquels la société est confrontée, d’indications sur les évènements importants survenus depuis la clôture de l’exercice et les activités en matière de recherche et développement.

Les petites entreprises concernées sont celles qui ne dépassent pas deux des trois seuils suivants (cf. directive comptable 2013/34/UE) :

– un total de bilan de 4 M€ (avec possibilité pour les États membres de fixer un seuil supérieur dans la limite de 6 M€);

– un chiffre d’affaires HT total de 8 M€ (avec possibilité pour les États membres de fixer un seuil supérieur dans la limite de 12 M€);

– un nombre moyen de 50 salariés.

Mais seules seront dispensées de d’établir ce rapport annuel de gestion ; les SARL et les sociétés par actions simplifiées (SAS)  dont le capital est détenu par un associé unique qui assume personnellement la gérance ou la présidence.

Déjà la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique (dite « transparence ») a habilité le Gouvernement à alléger le contenu du rapport de gestion exigé des petites entreprises.

Sur ce fondement, le contenu du rapport de gestion a été allégé pour les petites entreprises par ordonnance n° 2017-1162 du 12 juillet 2017 portant diverses mesures de simplification et de clarification des obligations d’information à la charge des sociétés.

Cette disposition bénéficiera à environ 1,3 million de petites entreprises et leur permettra d’amélioré leur compétivité car pour l’ensemble des entreprises concernées, l’économie apportée par cette mesure peut être estimée à plus de 270 M€.

Cette disposition envisagée sera d’effet immédiat et impliquera de prendre un décret en Conseil d’État