le 16/02/2016

Censure d’une déclaration sans suite : la mauvaise définition du besoin n’est pas un motif d’intérêt général mais une faute

CAA Nantes, 2 février 2016, n° 14NT01374

La Cour administrative d’appel de Nantes, par un arrêt du 2 février 2016 (n° 14NT01374, Communauté de communes du pays de Fontenay-le-Comte) vient de censurer une déclaration sans suite au motif que la personne publique ne justifiait pas d’un motif d’intérêt général. En effet, le pouvoir adjudicateur justifiait la déclaration sans suite « pour un motif d’intérêt général tiré de ce que les besoins des services avaient été sous-évalués et qu’elle entendait relancer une nouvelle procédure en adéquation avec ses besoins réels ».

Le Juge refuse de considérer une telle justification comme un motif d’intérêt général : « l’abandon de la procédure ayant abouti à l’attribution du marché susmentionné à la société SBS est dû à un défaut d’évaluation précise de ses propres besoins par le pouvoir adjudicateur et ne peut être regardé comme justifié par un motif d’intérêt général ».

Et le Juge en conclu ainsi « que la communauté de communes du pays de Fontenay-le-Comte a ainsi commis une faute à l’égard de la société SBS, déclarée initialement attributaire du marché ».